Le corps humain cherche sans arrêt à s’adapter aux contraintes qu’il subit. En effet, ces contraintes peuvent survenir de l’extérieur (traumatismes, efforts répétés, mauvaise hygiène de vie, sédentarité…) comme de l’intérieur (dérèglement hormonal, stress psycho-émotionnel…).
La recherche constante d’adaptation à ces contraintes de la part de l’organisme est totalement inconsciente. Les différents systèmes du corps (nerveux, vasculaire, endocrinien, immunitaire, digestif, urinaire, reproducteur, musculo-squelettique, tégumentaire) interagissent afin de trouver le moyen le moins coûteux en énergie pour gérer les contraintes évoquées précédemment. Cela peut être par exemple une tension musculaire. A ce stade, cette adaptation est parfaitement réversible et le corps a tous les moyens pour s’en sortir.
Cependant, lorsque les contraintes sont excessives sur un instant T, ou bien se sont accumulées au fil du temps (surcharge), les adaptations mises en places jusqu’alors sont trop nombreuses et demandent à l’organisme de fournir beaucoup d’énergie afin de les gérer. Il va donc chercher à s’économiser et mettre à mal ses capacités d’adaptation. Au fur et à mesure de ce processus, les phénomènes adaptatifs deviennent des compensations (la compensation s’apparente à une adaptation qui n’est plus physiologique). Par conséquent, les blocages et tensions prennent de l’ampleur, et il suffit d’un évènement lambda (stress, émotion, “faux mouvement”…) pour que la douleur s’exprime. C’est la décompensation.
Le travail de l’ostéopathe est d’identifier les dysfonctions somatiques, et de les traiter afin de restaurer les capacités d’adaptations du corps. Tout compte fait, il agit uniquement en “donnant les clés” à l’organisme pour s’auto-réguler (la petite étincelle avant l’embrasement) : la nature fait le reste.